Choisir un legging de Yoga éco-responsable

Il y a quelques années, il était encore difficile de trouver un bon legging de yoga. Aujourd’hui l’offre est incroyablement large et il à présent compliqué d’arriver à faire son choix. Les leggings sont onéreux et bien souvent vendus en ligne uniquement. Difficile de s’y retrouver et de savoir à quoi s’attendre. Dans cet article, Cannnelle Vigroux, fondatrice de la marque française Kitiwaké (vêtement de Yoga éco responsable) m’aide à répondre à toutes les questions qu’on se pose toutes! Pourquoi un tel prix? Eco responsable? Produit en Europe? Avec quels matériaux? Comment garantir la non transparence?

Mes critères

Quand je choisis un legging, j’ai besoin qu’il réponde à une liste de critères qui m’est propre. Parmi ceux ci:

  • Le confort
  • La matière (respirante ou pas, en coton bio ou autre)
  • La qualité (j’ai envie que le legging puisse durer dans le temps)
  • La marque (son engagement et puis aussi parfois l’image de la marque qui peut m’attirer par sa spécificité)


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Delphine: Quand tu as créé Kitiwaké, as-tu dès le départ eu l’intention d’en faire une marque éco-responsable. Pourquoi ?

Cannelle :Chez Kitiwaké on est toutes passionnées de yoga et de sports à faible impact. Au début, en 2018, on s’est dit que ce serait bien de créer des vêtements pensés pour la pratique, dans lesquels on se sent jolies et qui respectent le plus possible l’environnement et ceux qui les fabriquent. L’idée c’était : en pratiquant on se fait du bien, alors la moindre des choses c’est de ne pas faire de mal…

Delphine: Une marque éco-responsable, en quoi ça consiste exactement ?

Cannelle : La plupart des marques proposent progressivement quelques produits éco-responsables pour limiter leur impact écologique. Chez Kitiwaké, on a voulu faire de cette dimension un pilier de la marque.

Dans la fabrication d’un vêtement, il y a deux composants : la façon/la couture et les tissus. Pour chacun de ces composants, on doit faire appel à des fournisseurs extérieurs et les sélectionner très attentivement. Heureusement, il y a des normes et des certifications qui nous aident à choisir. En particulier pour les ateliers dont il est parfois difficile de bien comprendre les engagements sociaux.

Nous, nous fabriquons au Portugal dans un atelier certifié GOTS, un standard international d’écologie et de responsabilité sociale pour l’industrie textile.

Delphine : On voit de plus en plus de vêtements en coton bio. Cela a l’air accessible

Cannelle :Oui, c’est vrai le coton bio est facilement accessible. D’ailleurs on fabrique nos débardeurs et sweat avec cette matière. Mais le coton ça n’est pas l’idéal pour les leggings et brassières avec lesquels on réalise tout types de postures en Yoga !

En pratiquant on soumet les vêtements à d’énormes contraintes d’étirement, de torsion, de frottement… Et la moindre des choses c’est qu’ils restent opaques et qu’ils durent longtemps. Jusqu’à récemment, les fibres stretch étaient principalement obtenues par des dérivés de produit pétroliers.

Aujourd’hui on trouve des fibres d’origines naturelles qui apportent cette élasticité, comme le ricin dont on tire de l’huile par exemple ou le tencel et le modal.

Ces matières très innovantes et certifiées Qnova, BR4, Oekotex sont chères à l’achat et impactent fortement le prix du vêtement fini. Chez Kitiwaké on les réserve à des vêtements très haut de gamme de notre ligne Lab, plutôt destinés à la pratique intensive.

Heureusement il y a d’autres solutions ! En particulier les fibres issues de plastiques recyclés, les filets de pêches par exemple. La réutilisation des déchets dans la conception de produits techniques est un élément important de l’économie circulaire.

Et on fait de très bons produits avec ces fibres qui s’adaptent bien à nos pratiques et sont plus accessibles en prix. Dans notre ligne Studio on utilise l’Econyl, une fibre de nylon recyclée et recyclable à vie, il s’agit d’un textile de plus en plus utilisé dans la mode responsable, car il s’inscrit dans une dynamique circulaire, et de zéro déchets. C’est un bon produit très agréable à porter, le tissus reste particulièrement doux et le design totalement adapté au mouvement.

Delphine : Du coup, pour résumer, si on veut un produit qui protège la peau on cherche quoi sur l’étiquette ?

Cannelle : L’idéal est d’avoir le label Gots ou Oeko-tex. Malheureusement pour une marque, ça a un coût de l’afficher sur l’étiquette. Il faut passer un audit pas donné pour pouvoir l’afficher sur l’étiquette. De notre côté, nous en parlons dans nos engagements car aujourd’hui toutes nos matières premières sont certifiées Oeko-tex.

Delphine : Et si on veut protéger l’environnement ?

Cannelle : Pour protéger l’environnement, l’idéal est de choisir des matières d’origines naturelles bio sourcées et certifiées et peu gourmande en eau avec un processus de fabrication engagé et également les matières recyclées et certifiés.

Il y a différent label BR4, Econyl, Qnova, Gots, Ecolabel.

Delphine : Génial. Du coup parlons design et prix. Une marque française comme la tienne fait ses designs en France ? Je dois dire que vos vêtements ont une touche féminine vraiment canon !

Cannelle :Oui, à la base j’ai une formation de styliste de mode. J’ai créé pour des marques de lingerie et de robes de mariées pendant quelques années. Et puis j’ai eu envie de me jeter à l’eau. A cet époque j’étais prof de gymnastique suédoise. Je n’étais pas fan des vêtements de sport moulants, pas très confortables et sans finesse. Et on a créé Kitiwaké. On sélectionne toujours de beaux tissus et on est très exigeants sur les couleurs. Je place les coutures pour qu’elles ne gênent pas, tout en soulignant les lignes du corps. Et enfin, je prends beaucoup de plaisir à intégrer des éléments de finition qui donnent de la personnalité au vêtement tout en restant subtils et légers, comme un clin d’œil féminin.

Cannelle :Oui, à la base j’ai une formation de styliste de mode. J’ai créé pour des marques de lingerie et de robes de mariées pendant quelques années. Et puis j’ai eu envie de me jeter à l’eau. A cet époque j’étais prof de gymnastique suédoise. Je n’étais pas fan des vêtements de sport moulants, pas très confortables et sans finesse. Et on a créé Kitiwaké. On sélectionne toujours de beaux tissus et on est très exigeants sur les couleurs. Je place les coutures pour qu’elles ne gênent pas, tout en soulignant les lignes du corps. Et enfin, je prends beaucoup de plaisir à intégrer des éléments de finition qui donnent de la personnalité au vêtement tout en restant subtils et légers, comme un clin d’œil féminin.

C’est vrai que choisir de proposer des vêtements exclusivement éco-responsable, ça a un prix. Un prix pour nos clientes, on en est bien conscientes, et un prix pour nous. Quand on est une petite marque et qu’on démarre avec de petits volumes, on n’a pas accès aux meilleures conditions d’achat. Ni pour les tissus, ni pour la fabrication. Mais ça , c’est la rançon de toutes les marques qui démarrent…

Et c’est souvent difficile quand les gens comparent avec les prix pratiqués par toutes ces marques qui proposent des leggings et des brassières fabriqués en masse en Asie ou ailleurs dans des tissus synthétiques. Le vêtement fait le boulot, mais quand on le porte, on oublie malheureusement trop vite son impact sur notre monde.

Delphine : donc si on résume, tout est une question de choix ! Il y a aussi le seconde main pour se procurer ce type de produits éco responsables moins chers. Et une autre bonne action sur la planète. Personnellement j’aime changer de leggings alors je revends tout sur des plateformes en ligne.

Pour finir, c’est quoi la suite pour Kitiwaké ?

Cannelle :Franchement on est fières d’être arrivées là et d’avoir lancé tout récemment notre nouvelle collection sur notre nouveau site et notre e-shop ! La suite c’est de convaincre de nouvelles clientes de notre démarche, pour poursuivre dans notre recherche de vêtements réellement pensés pour la pratique et toujours joliment féminins. Et idéalement de pouvoir proposer des produits plus accessibles pour permettre à plus de yogis et de pratiquantes d’avoir accès à des vêtements éco-responsables.