Pourquoi j’ai arrêté la course à pied (ou pas)

Yogi depuis toujours, je me suis mise à la course à pied depuis 6 mois maintenant. Ce n’est pas mon premier essai. En laissant de côté mes attentes, j’ai découvert une nouvelle façon de me faire plaisir. Mais force est de constater que ce sport a impact a des conséquences sur mon corps.

Bouger avant tout

La course à pied est un sport accessible à tous. J’ai longtemps essayé de m’y mettre mais je n’y trouvais aucun plaisir. Je me focalisais sur mon chrono que je ne trouvais pas assez bon. Je poussais mon corps et me mettais en souffrance sans me concentrer sur le plaisir de courir. J’ai ré appris à courir. Plus lentement, en prenant mon temps, en regardant le paysage. J’ai beaucoup de chance d’habiter au bord de la mer alors à présent je me concentre sur le paysage et je me ressource. Je sens le sel marin dans l’air et sur mon visage, je laisse ma peau chauffer au soleil et j’ouvre grand les yeux pour admirer la beauté de ce qui m’entoure.

Et surtout je laisse de côté les objectifs de temps et de performance.

Très vite, j’ai ressenti des petits désagrément dûs à la course à pied. Je parle bien sûr de mon expérience. Nous sommes tous différents. Et bien sûr, je recommande à tout le monde de courir. La course à pied est un sport très intéressant pour muscler son corps et travailler son coeur.

Bougez! Faites vous plaisir. Faites du bien à votre corps. Expérimentez par vous même, nous sommes tous différents. Essayez tous les sports pour trouver ce qui vous convient. Bouger est le plus important pour la santé.

Mais il est important de pratiquer ce sport en conscience. La course à pied est en effet un sport à impact qui peut avoir des conséquences sur le corps.

Flexibilité / souplesse

Je ne suis pas hyper souple mais c’est vrai que le Yoga m’a permis de gagner en souplesse et mobilité assez rapidement. Dès quelques mois de pratique, j’ai ressenti une véritable souplesse s’installer dans mon corps. Cela s’est ressenti sur des gestes bêtes du quotidien comme se baisser, se relever du lit…

Dès que j’ai commencé à courir, j’ai tout de suite sentie une raideur importante s’installer. J’ai clairement perdu en souplesse quasi immédiatement. J’en ai presque été surprise car je n’ai pas pour autant arrêté ma pratique de Yoga. Mais le constat était là: raideur des ischio jambiers (muscles à l’arrière des jambes), du psoas (à l’avant du bassin), des hanches.

Rien de grave ou qui m’empêche de vivre mais une sensation de raideur que je ne connaissais plus. Alors pour commencer cela, je pratique le Yin Yoga qui permet notamment d’étirer les fascias (tissus profonds du corps et enveloppe des muscles) afin de retrouver en mobilité globale dans le corps. Je cible tout particulièrement l’arrière des jambes et les psoas pour éviter d’avoir mal au dos.

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Articulations

Dans mes essais passés de course à pied, j’ai souvent dû arrêter à cause de douleurs aux articulations et notamment aux genoux. La course à pied est un sport à impact. Chaque saut provoque un poids conséquent sur nos articulations. Il n’est donc pas à prendre à la légère.

Depuis 6 mois, je m’écouter +++. Dès que je sens mes articulations être un peu douloureuse, je ralentis la fréquence à laquelle je cours ou je prends un peu de repos. Et ce qui a tout changé, ce sont les chaussures que j’utilise.

Acheter de vraies bonnes chaussures de running change tout et est à mes yeux essentiels pour protéger les articulations.

Et si cela persiste, je vais consulter un professionnel de santé pour avoir des conseils.

Périnée

Ah le périnée, ce muscle qui est encore TELLEMENT tabou dans notre société et qui est pourtant si IMPORTANT! Le périnée est comme un hamac qui permet de soutenir nos organes.

A chaque saut réalisé pendant la course à pied on met 3 fois le poids du corps sur le périnée / plancher pelvien. C’est une charge conséquente. Il faudrait donc idéalement courir en serrant son périnée pour bien le garder engager. Mais engager son périnée pendant 30 minutes voire 1h en continu est quasi mission impossible.

A force, la course à pied peut affaiblir le périnée, surtout chez les femmes pour des raisons anatomique. Les conséquences peuvent être une sensation de lourdeur, une envie plus fréquente d’aller faire pipi, une gêne en bas du ventre, des fuites urinaires. Dans les cas les plus extrêmes, une faiblesse du périnée peut conduire à des mycoses plus fréquentes ou une descente d’organes.

Comment faire pour éviter cela?

Pas de panique, il suffit de rester attentif aux signes. Tout particulièrement cette sensation de lourdeur et l’impossibilité de se retenir de faire pipi. Ce sont deux signes très clairs d’une faiblesse du périnée.

Dans ce cas là, on arrête temporairement de courir et on va voir une sage femme pour entreprendre une rééducation du périnée. Cela peut être fait à n’importe quel âge, que l’on ait eu un enfant ou non, que notre dernière soit récente ou pas.

Dans tous les cas, si on sait que l’on a une faiblesse au niveau du périnée et/ou pour l’éviter, on prend le temps de faire des exercices ciblés de gainage. Pour cela on choisit des routines ciblés sur le périnée et le transverse (exercices hypo pressifs) et on évite les exercices hyperpressifs comme les crunchs.

Cette vidéo Youtube de niveau débutant est parfaite pour comprendre cet engagement et travailler la sangle abdominale en profondeur!

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Et toi, fan de course à pied?